Bonjour à tous, cet article je l’ai sur mon carnet d’articles à rédiger depuis très longtemps. Mais comme c’est encore un sujet sensible qui porte le débat je n’étais pas prête à me dévoiler ici. Aujourd’hui, j’ai envie de raconter et partager mon histoire. Peut-être qu’elle aidera quelqu’un d’une manière ou d’une autre. Je suis devenue végétarienne le 1er janvier 2017. Je vous raconte tout…

Avant d’être végétarienne, j’étais quoi ?
Concrètement j’étais ce que mon copain appelle « une grosse viandarde ». J’adorais la viande saignante, les entrecôtes, BBQ, charcuterie… L’apéritif c’était sacré. Je me souviens être rentrée en France après mes 6 mois en Norvège et avoir testé tous les saucissons lors de mon 1er repas. La bonne française ! Par contre le poisson, les fruits de mer ça n’a jamais été ma tasse de thé.
Le déclic pour devenir végétarienne ?
A cette époque, je travaillais dans une grande entreprise française, Les Echos, pour ne pas la citer. Dans les médias, nous recevions les journaux et magasines que produisent le groupe. Chaque jeudi, mes collègues me déposaient mon exemplaire Les Echos Week-end avec des articles de fond. Ce jeudi-là il y avait un reportage sur l’association L214. L’article traitait de la cause animale dans les abattoirs français. Et notamment du fait exceptionnel que, pour la 1ère fois, des procès étaient tenus pour condamner les employés des abattoirs qui avaient fait subir des sévices aux animaux (tortures) grâce aux caméras cachées des L214. Je me souviens aussi qu’il y avait ce chiffre 8 abattoirs sur 10 en France ne sont pas aux normes et les animaux maltraités avant d’être tués. J’étais sous le choc !
Découvrir qu’en France, nous ne nous donnions pas les moyens d’avoir du matériels de qualité et des conditions adéquates pour abattre les bêtes sans souffrance. Qu’en était-il des autres pays dans ce cas ?! Ca a fait l’effet d’une bombe dans ma tête. A partir de cet instant, j’ai réalisé des recherches sur Google. J’ai dévoré tous les articles de blogs pour me renseigner. Me faire mon propre avis. Ce que je ne savais pas à ce moment-là c’est que j’avais ouvert la boite de Pandore. Le lendemain, quand j’ai dû aller déjeuner, ce fût terrible. J’avais un autre regard sur la viande dans mon assiette. Je savais. Je savais que la viande avait été un être vivant avant et qu’un être humain l’avait torturé avant de l’abattre. Ca me dégoutait. J’étais perdue, désillusionnée, désabusée.
Mais la viande c’est quoi ? J’ai vécu une désillusion ! Le monde imaginaire dans lequel je pensais vivre s’est effondré
Le plus drôle, dans tout ça, c’est que je n’ai jamais pensé à l’animal que je mangeais. Typiquement je me disais « je mange de la viande » pas « je mange la chair d’un animal ». On a pris tellement l’habitude, de par la société, d’enlever l’être vivant, l’animal et de le mystifier au rang de marchandise. Ce n’est plus un être vivant que l’on mange.
Depuis très jeune, je n’ai jamais réalisé que je mangeais un animal, même si ça semble simplet de le dire comme ça. On a été en quelque sorte manipulé à ingérer de la viande pour notre santé. On nous a dit « il faut manger de la viande », c’est nécessaire pour notre survie en quelque sorte. Aussi, j’irais même jusqu’à dire qu’on nous a fait croire que nous étions chanceux de manger de la viande, qu’en nos grands-parents mouraient de faim durant l’après-guerre. Donc quand on vous dit « tu as de la chance d’en manger » comme une denrée rare, tu vas baisser la tête et te dire en effet je n’ai pas à chipoter, je savoure ce luxe. Et c’est normal de réagir comme ça.
Nous sommes des êtres humains et nous avons envie de bien faire. On fait confiance en notre société et en l’Etat dont le rôle est de nous protéger. Mais malgré tout, il faut qu’on remette en question tout ce que l’on nous dit pour garder notre libre arbitre !
Lobbyistes, industries agroalimentaires, ce qu’ils ne nous disent pas
Je ne suis pas devenue végétarienne du jour au lendemain. Même s’il est vrai, ma transformation personnelle a été très rapide (3 mois d’ajustements). Comme je le disais, lors de ma prise de conscience, j’ai fait des recherches pour savoir mais aussi des recherches sur l’alimentation végétarienne, les carences, etc. Très vite, j’ai compris que la manipulation des industries agroalimentaires ne s’arrêtaient pas au simple fait de manger de la viande mais qu’ils avaient aussi créé toute une propagande sur les carences alimentaires qui n’existent pas (je pense notamment aux protéines animales).
En toute transparence, ces semaines ont été très dures à vivre. J’ai pris des claques dans la figure. J’ai réalisé à quoi point j’étais « dans le faux » (par rapport à mes valeurs / ceci est subjectif et convient à ma perception de la vie). Je me suis sentie trahie, utilisée, manipulée pendant toutes ces années. Ce qui m’a fait le plus peur, c’est de voir à quel point on est vulnérable et naïf. Je n’ai jamais remis en question tout ce que l’on voyait à la télé, les publicités sur les yaourts à boire pour le Calcium etc. Toutes ces publicités, ces slogans, ces habitudes que l’on nous a transmis, rabâchés, sans jamais vérifier les informations.
Pilule rouge ou pilule bleue ?
Cela m’a fait très peur car j’espère au fond de moi que nous ne sommes pas juste des pions, de bons petits soldats qui obéissons à l’ordre publique sans remettre en question les fondements pour savoir si c’est juste et respectable. Cela a remis en question une grande partie de mon identité car j’étais face à un choix.
Comme dans Matrix, pilule rouge ou pilule bleue. Maintenant qu’il sait et qu’il a pris conscience, est-ce que vous ferez le choix de continuer à vivre dans le déni et le confort de laisser les autres prendre les décisions à votre place OU au contraire vous battre pour un monde meilleur en bousculant les autorités en place et les mentalités des gens. Je sais que cette question est bien plus difficile qu’elle en a l’air. Personnellement mon choix est fait. Mais vous ? Je ne suis pas là pour vous culpabiliser au contraire. Ma seule intention dans cet article est d’éveiller les consciences. Prenez VOS DECISIONS, ne laissez pas les autres le faire à votre place. Sachez pourquoi vous faites telle et telle action.
Enfin, j’espère que cet article vous aura permis de remettre en question une partie de vos connaissances pour vous aider vers un chemin de choix éclairés. Devenir végétarienne n’a pas été la décision la plus facile et la plus simple à prendre pour la vie familiale, sociale et professionnelle. Aujourd’hui je suis sereine face à mes choix et envers mes convictions, fière de la personne que je deviens jour après jour. Personne n’est parfait, on fait tous de notre mieux et c’est tout ce que je vous souhaite. Et sinon je serais curieuse de savoir par ici, combien sont végétariennes / végétaliens … ?
D’ailleurs si cela vous intéresse pour les fêtes, voici un article avec des recettes pour réaliser un repas de Noël 100% vegan ! A très vite sur Insta 😉